Coup d’envoi du 1er Salon international de la métrologie à Alger

La première édition du Salon international de la mesure, l’instrumentation, l’accréditation et de la Qualité « Mesurexpo » a ouvert ses portes mardi à Alger avec la participation d’une quarantaine d’exposants nationaux et étrangers (France, Italie, Portugal, Pologne, Tunisie et Maroc).

Les participants à cette manifestation économique activent dans les domaines de la mesure, l’étalonnage, l’analyse, le contrôle, la normalisation, l’accréditation, la métrologie légale et la métrologie industrielle.

En marge de ce salon, des communications seront données par des experts sur des thèmes portant essentiellement sur la métrologie dimensionnelle, la métrologie au service de la qualité et le pesage industriel.

« Notre parrainage et notre présence dans ce premier salon Mesurexpo est un signal fort à travers moi et aussi à celui des pouvoirs publics quant à notre ferme volonté de promouvoir la métrologie dans toutes ses dimensions », a déclaré le ministre de l’Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, en marge de l’inauguration de ce salon de trois (3) jours.

Lors de sa visite des stands des différents exposants, le ministre a appelé à investir davantage dans les différentes filières de la métrologie et à répondre, de ce fait, à la forte demande du marché national, en rappelant que la facture d’importation des services s’élève à 11 milliards de dollars/an.

Selon lui, un développement plus fort d’un tissu d’entreprises et d’organismes activant dans les métiers de la mesure et de la métrologie accompagnera l’élan vers l’exportation et le placement des produits algériens sur les marchés étrangers.

« Si la métrologie est pour les spécialistes la science de la mesure et de ses applications, elle est pour nous, pouvoirs publics, un vecteur de souveraineté nationale et un pilier de l’édifice national de la qualité », a-t-il relevé.

Evoquant la nouvelle loi sur la métrologie, qui sera publiée la semaine prochaine au journal officiel, le ministre a indiqué que ce texte visait l’instauration d’un cadre cohérent et global pour assoir un véritable système national de métrologie conforme aux normes internationales, qui intègre pour la première fois les autres aspects majeurs de la métrologie, autres que la métrologie légale, à savoir la métrologie industrielle et fondamentale.

Ce texte qui vient remplacer une loi datant de 25 ans, a-t-il poursuivi, est « un système bâti sur une nouvelle architecture organisationnelle adaptée sur une infrastructure métrologique fort organisée et garante de la loyauté des transactions et échanges nationaux et internationaux, de la protection de l’économie nationale et des intérêts du consommateur ».

Le ministre a, pour l’occasion, lancé un appel à l’endroit des investisseurs intéressés parmi les fabricants mondiaux représentés au salon Mesurexpo 2017 de « se tourner dès à présent vers la recherche de partenaires locaux à l’effet d’investir dans la fabrication de différents instruments ».

Pour rappel, la nouvelle loi sur la métrologie, adoptée récemment par le Parlement, est une refonte globale de l’ancien système de métrologie en vue de l’adaptation aux normes internationales et aux nouveaux instruments scientifiques et techniques utilisés dans le domaine de la métrologie, avec l`objectif de renforcer l`offre des produits locaux et leur crédibilité sur les marchés national et étranger.

En effet, la métrologie permet une évaluation rigoureuse de la conformité des produits aux normes, garantit la loyauté des transactions, veille à la qualité des produits et des services et augmente, par conséquent, le niveau de protection du consommateur et de l`économie nationale.

On distingue trois types de métrologie: légale, fondamentale et industrielle.

La métrologie légale englobe l`ensemble des règles imposées par l`État concernant le système d`unités, la production ou l`utilisation d`instruments de mesures.

La métrologie fondamentale (scientifique) contient les applications de la métrologie au plus haut niveau (étalons primaires, recherche…), alors que la métrologie industrielle repose sur des applications nécessaires à l`industrie notamment des raccordements aux étalons nationaux.

Le système national de métrologie précédent reposait sur plusieurs textes législatifs notamment la loi 90-18 relative au système national légal de métrologie, qui fixait les règles générales concourantes à la protection du citoyen et de l`économie nationale.

Mais l`une de ses lacunes est qu’il ne distinguait pas les différentes branches de la métrologie (fondamentale, industrielle et légale) et n`assurait pas, en conséquence, sa cohérence.

Dans ce cadre, le nouveau texte intervient pour éliminer les confusions qui existaient en définissant clairement les branches et en les mettant en cohérence à tous les niveaux.

Il vise aussi à combler certaines insuffisances notamment en ce qui concerne la métrologie industrielle qui souffrait de carences en termes de prise en charge réglementaire.

En fait, le nouveau texte devrait permettre la modernisation du dispositif national de métrologie, outil important d`une économie régulée de concurrence.

A cet effet, le texte propose « la mise en place des méthodes, instruments et équipements de mesurage unifiés et conformes au système international de métrologie, de sorte à garantir également leurs validations à l`étranger,  au bénéfice des produits locaux exportés ».

Il s’agit aussi de développer les capacités nationales en prestation métrologique à travers un réseau national de laboratoires spécialisés.

Dans ce cadre, le texte prévoit l`institution d`un Conseil national chargé de définir et de coordonner la politique nationale de métrologie et de sa coordination, ainsi que d`une entité nationale chargée du contrôle de l`application des normes de métrologie, et d`un réseau de laboratoires d`étalonnage, de référence et d`essai.

aps.dz