«La loi sur la métrologie sera publiée au Journal officiel dans une semaine», c’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Industrie et des Mines (MIM), Abdessalem Bouchouareb, hier, lors de l’inauguration officielle de la première édition du Salon international de la Mesure, l’Instrumentation, l’Accréditation et la Qualité (MesurExpo), à la Safex d’Alger.
«Si la métrologie est, pour les spécialistes, la science de la mesure et de ses applications, elle est, pour les pouvoirs publics, un vecteur de souveraineté et un pilier de l’édifice national de la qualité», a estimé le ministre. La nouvelle loi initiée par le (MIM) englobera, selon Bouchouareb, la métrologie légale, mais aussi la métrologie fondamentale et la métrologie industrielle. Dorénavant, nous n’aurons plus à dépendre de l’apport des organismes étrangers en termes de mesures, la question de souveraineté étant ainsi réglée». Elle vise l’instauration d’un cadre cohérent, global et unifié pour assoir un véritable système national de métrologie de niveau international qui constitue un socle soutenant la compétitivité dans le cadre de notre politique de développement des filières industrielles», a-t-il étayé ses propos. «Cette disposition réglementaire, outre sa contribution à une meilleure structuration de ce domaine, a-t-il relevé, aura à garantir des partenariats étrangers dans la fabrication des instruments de mesure. Profitant de cette occasion, Bouchouarab n’a pas manqué de lancer un appel solennel à tous les investisseurs étrangers à adhérer à cette option. Dans un autre contexte, le ministre a souligné que «l’Algérie importe à hauteur de 11 milliards de dollars en services, la métrologie en fait. Par les nouvelles dispositions, on va réduire cette facture d’importation», a-t-il précisé.
Participation de 38 exposants
Il convient de souligner que, dans sa première édition, cet événement a regroupé 38 exposants, dont 7 étrangers, notamment la France et l’Italie. Le domaine de la métrologie est un domaine très porteur, et la métrologie, qu’elle soit de service ou industrielle, est un gage de qualité, c’est pourquoi, les exposants n’ont pas manqué d’y être nombreux. En effet, on y compte des sociétés intervenant dans la qualification de laboratoire et d’équipement (Qualitec), la fabrication d’équipement de pesage et d’ensachage (2M-Industries), le stockage et distribution de produits pétroliers (Naftal), la vente, l’installation et la réparation des appareils de mesures Hd Pesage), ainsi que des laboratoires de métrologie industrielle, tel Esclab. Mais aussi des organismes de certification, notamment Algérac et l’Institut algérien de normalisation (Ianor), et des Centres de recherche, dont le Centre de recherche en technologies industrielles (CRTI). Un programme riche et varié est prévu pour cette édition, dont une série de conférences qui seront présentées par des cadres de société, des experts de la métrologie, étrangers et nationaux.
Enfin, la métrologie ne doit pas être considérée comme un centre de coût ou un luxe réservé aux seules grandes entreprises, mais comme un facteur de performance et de compétitivité, et une valeur ajoutée pour l’entreprise. C’est dans ce sens que l’initiative de l’Association nationale des professionnels des instruments de mesure (Anaprim) a adhéré à l’organisation de ce salon. À ce titre, Bouchouareb a considéré l’Anaprim comme un partenaire. Selon lui, cette nouvelle loi est la preuve de leur ferme volonté et de leur engagement à promouvoir la métrologie dans toutes ses dimensions. Ainsi, il a émis le vœu que, l’année prochaine, le nombre d’exposants sera doublé. «C’est une nécessité pour l’économie et pour l’industrie. La sensibilisation vers ces métiers doit se faire en permanence pour atteindre la diversité du secteur économique», a-t-il conclu.
Djedjiga Hamitouche
