Ouverture du 1er Salon Mesure Expo : Nécessité de réduire la facture des importations

Le ministre de l’Industrie et des Mines, Monsieur Abdesselam Bouchouareb, à l’occasion de l’inauguration du 1er Salon international de la Mesure, de l’instrumentation, de l’Accréditation et de la Qualité   » MESUREXPO « , a insisté sur l’impérieuse nécessité de développer le segment des services à l’industrie dont ceux relevant des activités de la normalisation et de la métrologie dont une grande partie sont actuellement importés.
Il a par ailleurs noté, au passage, que la facture globale des importations de services avoisine les 11 milliards USD/an et qu’il était nécessaire de s’atteler à sa réduction par la promotion des services et des compétences locales.
Le ministre a indiqué que son parrainage et sa présence à ce Premier salon  » Mesure expo  » est un signal fort qu’il envoie et quant à la ferme volonté du gouvernement à promouvoir la métrologie dans toutes ses dimensions.
La métrologie, si elle est pour les spécialistes la science de la mesure et de ses applications, elle est pour les  pouvoirs publics, un vecteur de la souveraineté nationale et un pilier de l’édifice national de la qualité. La métrologie constitue aussi le socle qui soutient notre compétitivité dans le cadre de notre politique de développement des filières industrielles.
Dans un contexte caractérisé par une multiplicité et une complexité des systèmes de production et des échanges, le gouvernement a pris l’initiative de faire évoluer notre système national de la métrologie pour le hisser aux standards et référents internationaux appliqués en la matière.
Le ministre a évoqué entre outre ce nouveau système bâti sur une architecture organisationnelle adaptée et sur une infrastructure métrologique forte, organisée et garante de la loyauté des transactions des échanges nationaux et internationaux, de la protection de l’économie nationale et des intérêts des consommateurs.
Cette infrastructure qui sera également au service de la promotion de la production nationale par la mise à la disposition des opérateurs économiques et des organismes d’évaluation de la conformité, de capacités nationales leur permettant de s’inscrire dans les démarches de qualité, de certification et d’accréditation reconnues à l’international et de faciliter ainsi le positionnement  de leurs produits et services sur les marchés extérieurs.
Le texte de loi initié par le département ministériel de l’Industrie et des Mines, à présent en cours de publication, vise l’instauration d’un cadre cohérent, global et unifié pour asseoir un véritable système national de métrologie de niveau international. Un système qui intègre pour la première fois les autres aspects majeurs de la métrologie autres que la métrologie légale, à savoir : la métrologie fondamentale et industrielle. Cette consolidation est d’autant plus nécessaire qu’elle doit, d’une part, accompagner les dynamiques mises en œuvre en matière de développement économique et industriel et, d’autre part, répondre aux exigences dictées par l’évolution enregistrée dans le domaine de la métrologie au niveau international.  Le nouveau cadre instauré, permet une plus grande autonomie nationale en matière de raccordements des mesures aux étalons internationaux et ne plus avoir à dépendre d’organismes étrangers. Ce sont autant d’avantages en termes financiers, de temps, voire même de souveraineté nationale. Ainsi, ça sera un atout fort pour améliorer la compétitivité industrielle et économique, et un  renforcement des capacités nationales de métrologie par l’incitation à la création d’organismes d’évaluation de la conformité spécialisés et par leur élargissement à des applications dans des domaines jusque-là ignorés par le dispositif tels que  la santé et l’environnement.
Le premier responsable du secteur, a aussi mentionné une ouverture sur les organismes publics et privés par leur mandatement afin d’effectuer des prestations de contrôle métrologique légal, et un encouragement de l’investissement national dans la fabrication des instruments de mesure et par la création de laboratoires d’étalonnage, pour développer et la recherche en matière de matériaux de référence, d’étalons, de calculs d’incertitudes…etc.
M. Bouchouareb a saisi ce dernier point pour lancer un appel aux investisseurs intéressés, parmi ceux représentants à ce salon les fabricants mondiaux, à se tourner, dès à présent, vers la recherche de partenaires locaux à l’effet d’investir dans la fabrication des différents instruments, en leurs promettant, toute l’attention, l’encouragement, l’accompagnement et le soutien nécessaires.
L’Algérie veut développer le segment des services liés à l’industrie dans une double logique de promotion des compétences locales et d’import-substitution, a réitéré le ministre.
Asma H.