Métrologie et contrôle de la qualité :Réhabilitation de 25 zones industrielles

Une enveloppe financière de 76 milliards de centimes a été allouée par le ministère de l’Industrie, au programme de réhabilitation qui touchera 25 zones industrielles.

«Sur ce nombre, 11 zones industrielles ont été répertoriées pour faire l’objet, en priorité, d’une remise en l’état de la voirie, la téléphonie, les eaux usées, l’eau… tandis que le reste des zones sera programmé pour le prochain quinquennat 2015-2019 », selon les déclarations du directeur du développement industriel et de la promotion des investissements de la wilaya d’Alger, Hamou Benabdallah, en marge du séminaire sur la métrologie et le contrôle de la qualité, organisé, hier à l’hôtel Mercure, par la société 2M industrie. M. Benabdallah a ajouté pour ce qui est de la réhabilitation de la zone industrielle de Rouiba : « Le dossier se trouve au niveau du Conseil national des offres d’appels pour choisir l’entreprise qui prendra en charge la réhabilitation de cette zone. »
Il a fait savoir entre autres, qu’« une opération de recensement des instruments de mesure à usage professionnel (métrologie) notamment dans les secteurs industriels, qui entre dans le cadre de la loi des finances de 2014, est en cours de réalisation au niveau national », et qu’« elle prévoit l’importation des équipements usagés de deux ans d’âge, à condition qu’ils ne soient pas produits en Algérie. »
« Cette opération, pilotée par la tutelle, vise à recenser les instruments de la métrologie utilisés dans le secteur industriel national. C’est aussi une opération de recensement de ces instruments au niveau de toutes les entreprises pour pouvoir apprécier ce qui existe sur le terrain et ce que toutes les entreprises disposent de moyens de contrôle à leur niveau », souligne le responsable, en ajoutant, que l’objectif de cette opération est « d’améliorer le contrôle de qualité dans le processus de production au sein des entreprises algériennes.
La métrologie est une branche de la physique visant à veiller sur la mesure dans le processus industriel dans le but de garantir un meilleur contrôle de la qualité », explique-t-il. Il a par ailleurs, précisé que, le contrôle de qualité doit être dans toutes les branches.
« La métrologie légale touche toutes les branches et non pas uniquement les produits pharmaceutiques et l’agroalimentaire. Elle touche aussi l’énergie électrique, le gaz, le carburant…», avance-t-il en regrettant le fait que cette métrologie soit le « maillon faible de la chaîne de qualité dans notre pays ». Il a affirmé en outre, que « l’Etat algérien a tracé tout un programme de mise à niveau pour appuyer les opérateurs économiques afin de développer cette filière qui sert à améliorer la compétitivité de l’économie ».
Aussi, « puisque notre tissu industriel est encore fragile et que nous ne sommes pas encore arrivés à la perfection en commerce et qu’on commence juste à le faire, l’Etat a tracé un programme de mise à niveau qui s’appuie sur trois aspects : l’aspect amélioration dans la qualité et dans la métrologie légale, la certification et la mise en place des textes réglementaires, des programmes d’appuis, d’assistance et l’investissement dans la qualité », ajoute-t-il encore. Pour sa par le directeur général de l’entreprise spécialisée dans la fabrication des instruments de mesure à usage professionnel 2M industrie, Omar Meddahi, « l’objectif de ce séminaire est de rassembler tous les acteurs au niveau de l’industrie pharmaceutique, agroalimentaire ainsi que les autorités concernées et le secteur de l’enseignement et de la formation pour leur faire part de l’importance de la métrologie dans le domaine industriel avec toute sa diversité ». Il a précisé que le domaine de la métrologie « existe beaucoup plus dans l’industrie pharmaceutique en Algérie », tandis qu’il est « infime » dans les autres secteurs. « La métrologie est quelque chose de fondamental dans le secteur de l’industrie, malheureusement, il y a un manque de prise de conscience chez les opérateurs et les autorités en Algérie sur son importance.
On ne peut rien faire sans la métrologie. Sans mesure il n’y a pas d’évolution », explique l’organisateur de ce séminaire, Omar Meddahi, en ajoutant que le secteur pharmaceutique, engendre le respect des normes de mesure et de contrôle de qualité, cahier de charges oblige, avec 99% des cas, par contre dans le secteur agroalimentaire, « des négligences sont relevées ». Concrètement, la métrologie, explique-t-il, « est l’étape permettant de s’assurer qu’un produit (agroalimentaire ou pharmaceutique) est indemne de tout contaminant étranger, dans le cas contraire, des répercussions sur la santé publique, notamment l’image des entreprises sera mise en cause. »

Kafia Ait Allouache

Source: ElMoudjahid.com