Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselem Bouchouareb a déclaré que la facture d’importation des services liés à l’industrie relevant des activités de la normalisation et de la métrologie avoisine les 11 milliards USD/an.
Saisissant l’occasion de l’inauguration du 1er Salon international de la mesure, de l’instrumentation, de l’accréditation et de la qualité « MESUREXPO », organisé hier au Palais des expositions par l’Association nationale des professionnels d’instruments de mesure (l’ANAPRIM), le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a annoncé que son département a initié des textes de loi qui sont en cours de publication.
Selon le ministre, cette initiative vise l’instauration d’un cadre cohérent, global et unifié pour asseoir un véritable cadre national et international en matière de métrologie. En effet, ce système intègre pour la première fois les autres aspects majeurs de la métrologie autre que la métrologie légale, à savoir la métrologie fondamentale et industrielle.
M. Bouchouareb a estimé que « la métrologie est un moyen efficace qui contribue au développement économique ». Dans son allocution, le ministre a expliqué la nécessité d’une consolidation qui est d’autant plus nécessaire qu’elle doit, d’une part, accompagner les dynamiques mises en œuvre en matière de développement économique et industriel et, d’autre part, répondre aux exigences dictées par l’évolution enregistrée dans le domaine de la métrologie au niveau international. A
travers ces nouveaux textes de loi le gouvernement entend ne plus jamais dépendre des organismes étrangers. A titre d’information, ce genre d’activité de métrologie est souvent confié aux spécialistes étrangers. Ces derniers ont réussi à accaparer le marché et les entreprises algériennes sont devenues dépendantes.
C’est dans cet objectif que le ministre de l’Industrie a souligné que ce nouveau cadre instauré permettra une plus grande autonomie nationale en matière de raccordements de nos mesures aux étalons internationaux et ne plus avoir à dépendre d’organismes étrangers. Ce sont autant d’avantages en termes financiers, de temps, voire de souveraineté nationale. C’est aussi un atout fort pour améliorer la compétitivité industrielle et économique.
Conclusion : la métrologie est une technologie de précision qui avantage et renforce les capacités nationales par l’incitation à la création d’organismes d’évaluation de la conformité spécialisés et par leur élargissement à des applications dans des domaines jusque-là ignorés par le dispositif tels que la santé et l’environnement.
Le ministre insiste même sur la création de projets dans le domaine des mesures légales par l’encouragement de l’investissement national dans la fabrication des instruments de mesure et la création de laboratoires d’étalonnage, pour développer la recherche en matière de matériaux de référence, d’étalons, de calculs d’incertitudes, etc.
Saisissant cette opportunité, M. Bouchouareb lance un appel aux investisseurs intéressés, parmi eux les fabricants mondiaux, à se tourner, dès à présent, vers la recherche de partenaires locaux à l’effet d’investir dans la fabrication des différents instruments.
Le ministre reconnaît que cette industrie n’est pas facile. Il dira que « c’est une industrie d’excellence et de précision que nous voulons développer en Algérie ». Le ministre de l’Industrie et des Mines a fait savoir que la facture d’importation des services liés à l’industrie relevant des activités de la normalisation et de la métrologie avoisine les 11 milliards USD/an et qu’il était indispensable de s’atteler à sa réduction.