Un arrêté lié au marquage est au niveau du gouvernement, et sa publication est imminente
Le Salon international de la mesure, l’instrumentation, l’accréditation et la qualité s’est ouvert, hier à la Safex, en présence d’une quarantaine d’exposants nationaux et internationaux. Intervenant en marge de cette manifestation, le ministre de l’Industrie et des Mines relève que l’Algérie a pris l’initiative de faire évoluer son système national de métrologie pour le hisser aux standards et référents internationaux appliqués en la matière. Un système, dit Abdeslam Bouchouareb, bâti sur une «architecture organisationnelle» adaptée sur une infrastructure métrologique «garante de la loyauté des transactions des échanges nationaux et internationaux, de la protection de l’économie nationale et des intérêts des consommateurs». Le texte de loi, initié par son département, qui sera publié d’ici la semaine prochaine, vise «l’instauration d’un cadre cohérent global, pour asseoir un véritable système de métrologie de niveau international, qui intègre, pour la première fois, les autres aspects de la métrologie, à savoir la métrologie fondamentale et industrielle». Cette consolidation, enchaîne le ministre, est d’autant plus nécessaire qu’«elle doit, d’une part, accompagner les dynamiques mises en œuvre pour le développement économique et industriel, et répondre, d’autre part, aux exigences dictées par l’évolution enregistrée dans le domaine de la métrologie au niveau international». À la faveur du nouveau cadre instauré, le ministre relève la nécessité de «ne plus dépendre des organismes étrangers en matière de raccordement de nos mesures aux étalons internationaux». M. Bouchouareb appelle à l’ouverture sur des organismes publics et privés par le mandatement, afin d’effectuer des prestations de contrôle métrologique légal, la création des laboratoires d’étalonnage et sollicite les investisseurs à se tourner vers la recherche de partenaires locaux pour la fabrication de différents instruments. Et d’ajouter : «Notre parrainage est un signal fort des pouvoirs publics quant à leur ferme volonté de promouvoir la métrologie», qu’il qualifie de «vecteur de souveraineté nationale, un pilier de l’édifice national de la qualité et un socle qui soutient notre compétitivité dans le cadre de notre politique de développement des filières industrielles». Cette infrastructure, poursuit le ministre, «nous la voulons aussi au service de la promotion du produit national, par la mise à disposition des opérateurs économiques et des organismes d’évaluation de la conformité». Les exposants, quant à eux, ont, outre les difficultés rencontrées pour pénétrer un marché qui est en train de renaître, présenté des produits inédits pour certains. Mariusz Danasiewics, chargé des ventes pour l’entreprise polonaise Radwag, fait part de la disponibilité d’ultra-microbalances qui coûtent 25.000 euros l’unité, et des comparateurs de masse, capables de traiter 36 positions en même temps, dont le prix unitaire s’élève à 50.000 euros. Par ailleurs, Djamel Hales, directeur général de l’IANOR, annonce qu’un arrêté lié au marquage est au niveau du secrétariat général du gouvernement, et sa publication est imminente.
Fouad Irnatene